Je suis médecin

(Fiche de synthèse imprimable)

 

Un patient asthmatique (ou avec un antécédent d’asthme) souhaite pratiquer la plongée en scaphandre, que faire ?

  • Si mes connaissances le permettent, l’informer sur les effets (inhalation d’un gaz froid et sec, effet de la pression…) et les risques théoriques de cette activité (hyperréactivité bronchique et crise d’asthme, barotraumatisme, accident de décompression, possibilité de courants forts…).

(Modèle FFESSM de courrier à adresser au médecin pneumologue)

 

Une fois avoir vu le pneumologue qui a donné son avis (favorable ou non), qui peut réaliser le CACI (certificat médical d’absence de contre-indication) ?

Pour un patient asthmatique, le CACI n’est réalisable que par :

  • un médecin spécialisé en médecine subaquatique (diplôme inter-universitaire (DIU) de médecine subaquatique et hyperbare, diplôme universitaire (DU) de médecine subaquatique, DU de médecine de plongée professionnelle et DU de médecine de plongée),
  • éventuellement, tout médecin inscrit au conseil de l’ordre, à condition qu’il dispose des compétences nécessaires

(Modèle FFESSM de CACI)

 

Concernant le CACI :

  • Valable 1 an et doit être renouvelé tous les ans
  • Il perd sa validité en cas d’accident de plongée ou d’apparition d’une affection médicale grave pendant l’année

 

Concernant la fréquence des EFR :

Elles doivent également être réalisées tous les ans (voir plus si besoin) pour chaque réalisation d’un CACI.

 

Si la plongée est jugée envisageable, voici quelques conseils à donner au patient :

  • Si début de crise ressentie lors d’une plongée : commencer une remontée lente et contrôlée en forçant sur l’expiration à chaque respiration, puis prendre un bronchodilatateur dès que possible.
  • Il est important de renoncer à plonger en période d’instabilité, d’allergie, de symptômes mineurs (toux, gêne respiratoire modeste, non ressentie comme une crise « vraie »), avec une attente minimale de 48h,  voire jusqu’à 7 jours après une crise d’asthme d’intensité modérée.
  • Etre plus restrictif pour les plongées délicates, notamment en eau froide, eau profonde ou stressante (fort courant par exemple).
    Il n’y a pas de limite officielle de profondeur ou de température pour les asthmatiques.
  • Toujours avoir un traitement d’urgence rapide d’accès (dans le bateau).
  • Le tabagisme, actif ou passif, aggrave les symptômes et rend plus difficile le contrôle de l’asthme.
  • Il est important que les plongeurs asthmatiques aient une bonne condition physique.

 

Cas particuliers :

  • Patient mineur : mêmes règles que les plongeurs asthmatiques adultes, en ajoutant les limites de profondeur et de durée en fonction de l’âge comme pour tout jeune plongeur
  • Pour un baptême : CACI non requis
  • Utilisation d’un bronchodilatateur en préventif : pas de recommandation (fait débat)