En 2000, une étude portant sur 9 plongeurs conclue que les non-asthmatiques avec un terrain atopique sont plus à risque d’incident pulmonaire en plongée que les sujets non atopiques (avec une chute significative de 15 % de la conductance des voies respiratoires à 24h d’une plongée à 50 mètres) (26).
Une étude de 2003 réalisée en Italie a montré que la plongée sous-marine chez les personnes atopiques non-asthmatiques pouvait, suite à l’exposition d’une pression environnementale élevée, avoir un effet aggravant précoce sur la réactivité bronchique et être éventuellement responsable de l’apparition d’un asthme dans les années suivantes. L’étude avait suivi sur 6 années (1992-1998) 112 plongeurs professionnels. Parmi les 11 patients atopiques non asthmatiques identifiés lors de la première visite médicale, six (50 %) ont développé une hyperréactivité bronchique et un asthme par la suite. Dans l’étude, le temps moyen pour l’apparition de la première crise d’asthme était de 3 ans après le début d’activité de la plongée sous-marine, mais d’autres investigations seraient nécessaires afin de savoir s’il y a réellement une corrélation entre le début d’une activité de plongée chez une personne atopique et l’apparition d’asthme quelques temps après.
Cette étude suggéraient qu’à la visite de dépistage pour les plongeurs professionnels, les sujets devraient bénéficiés de tests afin de vérifier la présence d’atopie, ainsi qu’une évaluation à la recherche d’hyperréactivité bronchique avant et après la plongée sous-marine pour les sujets atopiques (27).